« Index glycémique », « charge glycémique », « GI »… on en entend souvent parler mais de quoi s’agit-il exactement ? Faisons le point !
Qu’est ce que l’index glycémique ?
L’index glycémique (IG) est un critère permettant de comparer le pouvoir glycémiant des aliments : plus l’index glycémique d’un aliment est important, plus le taux de glucose dans le sang s’élève rapidement après sa digestion. On prend généralement comme référence le glucose, qui a un index glycémique de 100. Les index glycémiques sont classés comme suit :
- IG faible < 35
- IG moyen entre 35 et 50
- IG fort > 50
La recommandation est donc de privilégier les aliments présentant un index glycémique inférieur à 50. Voici quelques exemples pour vous donner de premiers repères (1) :
On voit ainsi que l’IG varie selon de nombreux facteurs à prendre en compte dans votre alimentation :
- Le mode de cuisson des aliments : plus un aliment est cuit, plus son index glycémique est important car la dégradation des glucides est amorcée par la cuisson qui « casse » les molécules d’amidon.
- Le raffinage ou l’extrusion, qui ont le même effet.
- La forme de l’aliment : une boisson ou un aliment liquide aura tendance à présenter un index glycémique plus élevé car il est digéré plus rapidement qu’un aliment solide.
- L’association de nutriments au sein d’un aliment ou d’un repas : les matières grasses, les protéines et les fibres contribuent à réduire l’IG car ils ralentissent la digestion des glucides dans l’estomac puis leur absorption au niveau intestinal.
L’index glycémique est donc un indicateur de la « qualité » des glucides. Un autre indicateur lié à cet indice prend en compte la quantité des glucides ingérés : il s’agit de la charge glycémique. Elle se définit comme l’index glycémique multiplié par la quantité de glucides dans la portion consommée.
Mais pourquoi s’intéresser à l’index glycémique ?
Dans une démarche de prévention santé tout d’abord. Une grande consommation d’aliments à fort IG entraîne une sur-stimulation des cellules sécrétrices d’insuline, et peut à terme être à l’origine de diabète de type 2. Vous comprendrez donc que les personnes diabétiques ou pré-diabétiques sont particulièrement concernées, mais la notion d’index glycémique est également utile à tous au jour le jour. En effet, les aliments ayant un IG élevé induisent ce que l’on appelle un « pic glycémique » : une augmentation rapide de la glycémie, suivie d’une forte diminution appelée hypoglycémie réactionnelle. C’est elle qui est responsable d’une sensation de faim rapide après un repas et de fringales incontrôlables ! Les études scientifiques récentes montrent d’ailleurs que la sensation de faim est directement corrélée aux variations de la glycémie et que la consommation d’aliments à faible IG permet de maintenir une glycémie stable pendant plusieurs heures, avec une sensation de satiété prolongée.
Notez cependant que les aliments à fort index glycémique ne sont pas à supprimer totalement : ce sont des aliments de récupération après un effort physique, qui vous permettront de récupérer la juste dose d’énergie dont vous avez besoin.
En termes d’index glycémique, il faut donc savoir trouver un juste milieu et avoir pour objectif de maintenir une glycémie la plus linéaire possible à l’échelle d’une journée tout d’abord, puis d’une semaine, et progressivement sur plusieurs semaines.
Article rédigé par Agathe, diététicienne-nutritionniste diplômée
Sources :
1.Table d’index glycémique des docteurs Susana Holt et Kate Foster Powell (International table of glycemic) ; table de Jennie Brand Miller (Index of glycemic load value).